Lettre pour Vincent Lindon

Lettre ouverte de Chrystelle Sulejmani à Vincent Lindon
“Merci :)))”

mercredi 13 mai 2020,

Bonjour Vincent Lindon,

Je voudrais simplement vous dire merci.
Merci de vous faire, de par votre notoriété et de ce fait, de par vos possibilités, notre porte parole avec vos mots. Ce n’est pas rien, c’est beaucoup.

Vous avez su retranscrire dans votre lettre, ce que le peuple attend.
Vous avez ciblé en quelques lignes ce que les deux derniers dirigeants, ainsi que notre « souverain », n’ont pas fait en bientôt 15 ans. Ils ne l’ont pas fait tout simplement parce que le pouvoir est au cœur ou devrais-je dire au centre de leur préoccupation. Pour diriger, il faut du cœur. Il faut aimer le peuple et les hommes. Et pour les aimer, il faut les connaître. Et pour connaître, il faut expérimenter. Personne ne peut parler de connaissance sans expérience.
Il est bien évident que nos fameux dirigeants n’ont pas expérimenter la souffrance et le désarroi que nous, les Gaulois, connaissons. Ils ne savent pas ce que c’est que d’arriver au 15 du mois, et parfois même au 10, et de se demander comment on peut faire pour manger jusqu’au 30. Ils ne savent pas ce que c’est que de rentrer chez eux après avoir fait des courses de nourriture, de sortir son petit carnet de compte et de déduire de son budget mensuel, cette somme qui l’ampute sévèrement. Comment le sauraient-ils ? Eux que nous gobergeons grassement.

Merci, également de soulever ce problème sur nos hôpitaux, sur le matériel, sur les mensonges, sur les hommes qui sont sacrifiés au profit de la rentabilité, sur les hommes qui se sont insurgés pour pouvoir vivre tout simplement.
En écrivant ces mots je pourrais me dire que c’est une pièce des misérables que je suis en train de mettre en scène ? Et bien non, c’est la réalité ! Je souhaite que votre initiative « Jean Valjean » voit le jour et que ce nom fasse des heureux. Victor Hugo aurait été fier que votre opération porte le nom d’un homme droit et fort. Et pourtant cet homme aurait été considéré comme un Gaulois. Et bien je suis fière d’être une Gauloise, je suis fière d’être une Celte ! Je suis heureuse d’avoir pu croiser vos écrits et de les partager et si j’étais un homme je serais Zola pour pouvoir écrire « J’Accuse » sur l’affaire du Covid, et pouvoir faire condamner ces intouchables.

Voilà j’ai tellement de choses à dire que je ne sais combien de lettre il me faudrait.

Mais vous dire un grand Merci avec beaucoup d’empathie pour vos écrits, pour votre engagement et votre implication auprès de notre beau pays et de notre peuple, est ce que j’ai envie de vous dire du fond du cœur.

Auteur: Chrystelle Sulejmani