Lettre pour Yann Moix

Lettre ouverte de Lucien Simone à Yann Moix
“Vos mères réponse à votre poésie ”

dimanche 1 avril 2018,

Bonjour Yann Moix,
Que l’assassinat de Mireille Knoll soit antisemite ou crapuleux ne change rien à l’affaire. Il est tout aussi détestable et votre poésie demeure vraiment merveilleuse et touchante. Comment y répondre sinon par un autre poème?... parmi deux cents, j’ai choisi celui là écrit après les événements du Bataclan. Pour placer l’être et la vie avant les idées...

Vos mères

Enfants du monde, ne crachez pas sur vos mères,
Car en offrant leur amour, elles vous donnent la vie,
Ce bien précieux, ce bouquet de primevères,
Qui, avec grand soin, au fond de nos cœurs fleurit.

Méfiez-vous, des prédicateurs, des faux-frères,
Qui, prêchent la haine, qui, dénigrent l’impie,
Qui, par conviction, bousculent vos repères
Bien que leurs promesses soient de faux-amis.

Leurs grande certitude devient une vipère,
Fléau humain pour la modernité chérie,
Qui, force à inoculer leur venin sectaire,
A prendre les jeunes pour des idiots, pardi.

De la vérité, ils sont les brillants faussaires,
Troublant ou séduisant tous garçons et filles
Fascinés par les images du sanctuaire,
Les macabres rituels de leur barbarie.

Violence et sacré, est ce duo délétère,
Ce terreau de l’inhumanité, ce mépris
De la raison, qui, reniera toujours Voltaire
En détruisant culture et philosophie.

Parce qu’ils ont les pires vices à satisfaire,
Ne tombez pas sous le joug de leur perfidie,
Sadiques pervers, jouisseurs du mortifère,
Feront de vous leur objet de mort, leur outil.

N’y voyez pas des dérives passagères,
Un jour, ils seront de l’univers, ennemis
Terribles, devenus dans leur mue guerrière,
D’horribles rats noirs que l’on chasse et punit.

Pourquoi vouloir devenir, jeunesse éphémère,
Cet aveugle témoin d’Arès et de Syrie,
Si loin des parents et si loin des lumières,
Ce mutant, cet affreux troglodyte soumis?

Le néant de l’enfer, la folie meurtrière,
Fuyez, fuyez, c’est un père qui vous le dit,
Avec émoi, pour bien rester les pieds sur terre
Car c’est bien là que commence le paradis.

O pensée qui s’égare au cœur des chimères,
La puissance des armes est faiblesse d’esprit,
Il n’est jamais trop tard pour quitter la galère,
Pour retrouver la richesse de votre famille.

Enfants du monde, ne crachez pas sur vos mères,
Car en offrant leur amour, elles vous donnent la vie,
Ce bien précieux, ce bouquet de primevères,
Qui, avec grand soin, au fond de nos cœurs fleurit.

Lucien Simone
dimanche 6 décembre 2015

Auteur: Lucien Simone

Lettre pour Yann Moix. Lettre 93.

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