Lettre pour Fabrice Luchini

Lettre ouverte de Georgiu Cornel à Fabrice Luchini
“Fables”

dimanche 10 mai 2020,

Bonjour Fabrice Luchini,
Mon nom, Georgiu Cornel, roumain d'origine, je suis un passionné de la poésie, en particulier, des fables. A neuf ans j'ai eu un livre de La Fontaine et depuis La Fable est resté dans mes tripe pour toujours. J'écris des fables et depuis quelques années aussi en français. Je vous ai découvert en récitant des fables par l'internet et c'est un régale. Monsieur Luchini je me permet soumettre à votre intention mes fables et dans cette lettre j'attache une seule, pour vous faire une idée, éventuellement avoir un avis. Personnellement je ne connais personne, un spécialiste de la poésie, surtout les fables, quelqu'un avec un regard critique, pertinent.
Je vous remercie infiniment, Monsieur Luchini,

Justice rendue

Un soir, devant les bêtes
Avant de se coucher,
Le blaireau en vedette
Fait son speech télévisé.

Mes chers concitoyens,
Ce soir en tout sincérité,
Je me voie contraint
De dire toute la vérité.

Le loup, dit-il prudent
Est chef de nos moutons,
On constate des accidents
Inexpliqués souvent.

Que les moutons dévoilent
Pourquoi disent-ils hostile,
Le loup change-t-il de poil
Mais jamais de style ?

L’accusation sans preuve
Constitue un grave délit,
Et je ne vois aucun mouton
Qui soit présent ici.

Ah ! Notre renard loyal
Chef du poulailler,
Est venu avec courage
Défendre son intégrité.

Les poules t’accusent Vulpes
Leurs œufs volés, mangés,
Souvent elles te suspectent,
Les cocottes à festoyer.

Le renard prie de parler.

Mes chers amis de l’assemblée
Le proverbe vous le connaissez,
Qui vole aujourd’hui un œuf,
Demain volera un bœuf !

Moi, le renard, regardez,
Frêle, cependant pas bête,
Me croyez-vous si fou, toqué
Me prendre à un énorme ‘’steak’’ ?

Dans le public silencieux
Ils ont tous la même idée,
Que la justice c’est du sérieux
Que personne ne peut y échapper !
« « « « « « « « « « « « « «

L’homme,
La fable est une alliance
Entre la farce et la sagesse,
A nos morales, une alternance,
A nos attitudes, de la noblesse.
De la hauteur de nos vertex
On déclame avec fastum
Nous avons crée le Codex,
Cogito ergo sum !

La bête,
Depuis l’esclave Esope
Le mensonge, la flatterie,
L’hypocrisie, la hâblerie,
L’imposture, la fourberie,
Propre à l’homme et qu’a lui,
Vous les mettez à notre solde
En vers subtils et rigolos
Moi la bête, je vous demande,
Qui est fautif ? Qui est le sot ?

La morale, chers associés,
Je vous la laisse… imaginer.

Auteur: Georgiu Cornel

Lettre pour Fabrice Luchini. Lettre 55.

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