Lettre pour Vincent Lagaf

Lettre ouverte de Yoann FLORES à Vincent Lagaf
“Papa, Goldorak, Clavier, De Funes, Depardieu”

mercredi 30 mai 2018,

Salut Vincent.

Il n'y a que peu de personnes pour qui j'ose ainsi rédiger les mots. Et bien moins encore qui y répondent. Je suis un adulte aujourd'hui de 30 ans, ou devrais je dire plutôt, un gosse, de 30 ans.
Quand j'étais tout jeune, il n'y avait que deux choses qui me faisaient plaisir : Les mangas. Et rire. A l'époque où beaucoup se voyaient en train d'être président, gendarmes, pompiers, politiques ou voleurs, à ceci prêt que le voleur se faisait attraper, moi je rêvais de faire rire. Je baignais depuis tout jeune dans les comédies de Depardieu avec Clavier, ou celles de grand illustre De Funès.
A coté de ça, il y avait les mangas qui me rappelaient aussi que l'on pouvait rire avec Nicky Larson ou être un héros avec Albator ou encore Goldorak. Ce sont des souvenirs enfantins et pour la plupart flous, que je garde au fond de ma mémoire innocente, sans jamais m'aventurer à les redécouvrir de nouveaux, de peur de les entacher de mon âme d'adulte ainsi faite.

Pourtant, il y a un souvenir, qui date lui aussi et qui m'a tellement marqué, que celui ci je suis sur de ne jamais le ternir, voir même mieux, de l'entretenir. Je me souviens alors d'une émission télé le samedi soir, je devais être assez jeune, peut être dans les 9-10 ans. Une émission dans laquelle on me présentait des personnes censément être des comiques, ce qui, hors du cinéma, je ne savais pas qu'ils existaient. Il y avait en guise de buzzer, si ma mémoire est bonne, un clown. Sur ce dernier, le ou les comiques appuyaient dessus pour répondre à des questions ou des défis je ne m'en rappelle plus, et, de temps en temps, ils faisaient un sketch. Mais celui qui m'a le plus marqué, c'était le présentateur, car je n'avais jamais vu un aussi grand fou se déchaîner dans une émission télé depuis les films de De Funès. Je pensais qu'il était comique lui aussi mais non, il était simplement présentateur. Pourtant à l'époque il me semblait qu'il aurait pu se lancer sur les planches,... s'il l'avait su. C'est ce mec, Vincent Lagaf il s'appelle, qui a très sincèrement participé, inconsciemment, a aimer celui que je suis. J'étais déjà assez vif à l'époque et je ne tenais pas en place. Je faisais le con et ne vivais que pour le rire des autres. Le monde autour de moi me le reprochait, que ca allait jouer sur mon avenir, que personne voudrait rester avec moi en étant exité comme cela. Et pourtant ce mec là, il m'a montré un jour, qu'on pouvait être complètement fou, drôle, surexcité et pourtant, être à la télé. Il était quelque part comme un père spirituel, une image familiale a laquelle on s'identifie tous. C'était la même chose que l'on ressentait pour Robin Williams, il nous était parfaitement inconnu et en même nous était très proche. C'est un peu la même pour cet illustre représentation du héros sans emploi.

Dès lors, je voulais être humoriste et animateur télé. Lorsque Dorothée nous a laissée, c'est Lagaf qui m'aspira devant ma télé. J'ai vu toutes les émissions ensuite qu'il a fait. Et je peux vous dire que ce mec là, il se laisse pas démonter. Peut être est ce parce que nous sommes de la même région, bercés par le soleil du Sud, épousant la côte du port du Marseille à La Ciotat ? Je ne sais pas. Mais ce mec là, il a laissé en moi, un sentiment que l'on oublie pas. Le sentiment que peu importe qui on est, il y a de la place pour tous le monde. Ses émissions étaient comme une saga humoristique que l'on retrouvée certains soirs et puis tous les soirs par la suite.

Puis un jour j'ai grandit, de la télé je me suis enfuis, le laissant, alors que c'était à ce moment, qu'il avait besoin que soyons là.

Et puis hier je le vois chez C8, informant la France de son grand retour. Il est toujours le même. Les aléas de la vie ne l'ont pas atteint. Il a eu un accident. Et alors, je vivrai encore demain ! Et savoir que maintenant cet homme qui est pour moi une véritable inspiration en matière de comédie, comme de ses compères, ceux dont on ne le dira jamais assez de notre vie, est de retour.

Je ne saurai quoi lui souhaiter sachant qu'il a tout réussi, je n'ai pas particulièrement de chose à lui demander, juste de lui transmettre l'amour et la tendresse, à travers moi, de son soleil marseillais.
Je ne sais si un jour cette lettre t'atteindra, elle fera son chemin, peut être bien, peut être pas.

Mais tu as démontré dans la vie que il fallait oser, ne jamais se démonter, inspirer fort, le torse bombé, alors comme ce que tu m'as inspiré, je me révèle à la clarté,
Pour t'adresser, et je ne le cacherai pas, toute ma sympathie, et mon amitié.

Yoann

Auteur: Yoann FLORES

Lettre pour Vincent Lagaf. Lettre 65.

Aucun commentaire sur cette lettre à Vincent Lagaf


HTML autorisé: <b> <i> <a> :-) ;-) :-( :-| :-o :-S 8-) :-x :-/ :-p XD :D



Célébrités > V > Vincent Lagaf > Lettre 65 > écrire