Lettre pour Arnaud Montebourg

Lettre ouverte de Christian BARRIER à Arnaud Montebourg
“Débat/Message fort pour les acteurs de l'éducation”

dimanche 15 janvier 2017,

Bonjour Arnaud Montebourg,

Je vous serai infiniment reconnaissant de bien vouloir prêter attention à la lettre adressée à Monsieur le Président de la république , ouverte aux cadres de la majorité.
Objet : Liens perçus avec les voeux adressés aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi de ce mardi 10 janvier 2017. Opportunité d'un signal fort, audible par toutes les composantes de la majorité.


Monsieur le Président de la République

J'ai l'honneur de solliciter de votre bienveillante écoute pour des suggestions nées de la présentation de vos vœux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi ce mardi 10 janvier 2017.
J'ai, sur le fond, avec beaucoup de reconnaissance, entendu un discours protecteur.
Professeur retraité, j'observe les conditions des enseignants contractuels qui nécessitent une protection .
Pour ces précaires, la loi Sauvadet, avant ce quinquennat, pour l'accès en CDI, a un aspect ubuesque avec l'antagonisme qui existe entre l'obligation de six années de continuité que doit prouver l'agent et le fait que c'est avant tout l'administration qui peut faillir pour des facilités de gestion.
Il n'y a pas été remédié alors qu'il y avait eu l'expérience positive de Michel SAPIN dans un gouvernement de gauche.
Pourquoi donc laisser perdurer une discrimination qui saute aux yeux si l'on observe l'insécurité du contractuel, y compris en CDI, comparée à la protection du titulaire pour remplir, l'un à côté de l'autre , exactement les mêmes tâches. Et s'y rajoutent des écarts importants de rémunération.
Dans certaines disciplines, les concours internes sont devenus inaccessibles eu égard au nombre de postes proposés, des concours spéciaux avaient été supprimés simultanément avec cette loi.
Le concours ne semble plus un argument à ce stade. D'aucuns le pensent, je les rejoins, conforté par mon expérience, et de conseiller pédagogique et de jury pour la pratique (avec dans mon parcours la case contractuel).
La preuve est faite par leur opiniâtreté dans des conditions difficiles et pour avoir été confirmés , reconduits dans leurs fonctions.
Embûches qui pour l'essentiel (logement, éloignement, quelles classes ?) découlent directement de l'incertitude sur le poste délivré à chaque nouvelle rentrée. L'angoisse s'y associe surtout s'il faut faire garder ses enfants !
La droite qui surfe sur la caricature du fonctionnaire à la manière des humoristes "Les Chevaliers du fiel", elle, ne nous fait pas rire...Venant au pouvoir, commencerait-elle, pour satisfaire son dogmatisme libéral, par, selon ses termes, la purge la plus facile? On peut le penser.
On peut mettre dans le lot les CDI de l'éducation, la faible protection pourtant acquise au mérite n'y suffira pas.
Peut-être des drames car certains ont confirmé une véritable "vocation", d'autres, avec un CDI, sont engagés financièrement. Et quid des chargés de famille ?
La gauche pourrait assurer leur protection, en offrant aux contractuels méritants une titularisation, tant dans le public que dans le privé. Ce signal fort aurait la vertu supplémentaire de renforcer l'image de la gauche toute entière confrontée au "calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose"
Décision objective, par exemple, s'ils cumulent une dizaine d'années de service plein, les diplômes requis et les avis positifs de leur hiérarchie.
Surtout avec l'argument de l'aberration de priver la nation de ce potentiel humain, à l'heure où, en plus, il y a des difficultés de recrutement.
L'état employeur devrait lui aussi suivre vos conseils.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, avec mes remerciements de citoyen, l'assurance de ma plus haute et plus respectueuse considération.
Christian BARRIER

Auteur: Christian BARRIER

Lettre pour Arnaud Montebourg. Lettre 274.

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