Lettre pour Élise Lucet

Lettre ouverte de Alain Rigaud à Élise Lucet
“Besoin de savoir la stricte vérité”

mercredi 21 octobre 2020,

Bonjour Élise Lucet,
Je m'adresse à vous aujourd'hui car je souhaite parler de ce qu'il m'arrive à la Presse.
Tout d'abord je me présente, je suis Alain R..... 53 ans résidant dans le Loir et Cher depuis maintenant deux ans. Je suis un ancien Cadre Commercial et me suis toujours occupé de mes parents, tous deux handicapés. Ma mère âgée de 77 ans a une maladie dégénérative, la polymyosite médicamenteuse, en fait c'est une maladie des muscles dû à la prise de médicaments pour le cholestérol (Zocor, Tahor et Médiator), ce qu'il fait qu'elle ne peut plus se lever, marcher ... et cela gagne maintenant les membres supérieurs. Elle a également eu une embolie pulmonaire bilatérale et actuellement une hernie ombilicale. Papa lui avait 82 ans, il a eu une embolie pulmonaire bilatérale, un AVC, deux ruptures d'anévrisme et récemment une hernie ombilicale qui s'est terminée en hernie étranglée avec septicémie. C'était il y a 5 ans, nous étions à l'époque en Eure et Loir. Il est resté 1 an à l'Hôpital de Chartres Le Coudray entre autres. Il lui a été retiré environ 40 cm d'intestins et il a dû avoir une poche en haut à droite de l'abdomen avec un appareillage pour une alimentation parentérale. J'avais demandé une dérogation à l'Hôpital pour le sortir afin de passer Nöel à la maison ce qui nous a été accordé. Une fois rentré à la maison, le soir il se plaignait de douleurs dans le ventre à tel point que j'ai dû appelé les pompiers qui l'ont amené passer un scanner qui a révélé la présence d'un corps étranger d'environ 40 cm constitué d'un ballonnet gonflé, d'une tubulure et d'une seringue. C'est alors que j'ai demandé son transfert à la Clinique de Mainvilliers mais là, la gastro-entérologue lors d'une coloscopie pour lui extraire le corps étranger par les voies naturelles lui a perforé le côlon, ce qui lui a valu d'avoir une 2ème poche côté sigmoïde. Bien entendu j'ai engagé une procédure qui est toujours en cours pour déterminer les responsabilités de chacun pour ces deux fautes médicales. Entre temps nous déménageons pour le Loir et Cher et nous avions la société Adhap qui intervenait pour la toilette de mes parents. Un des employés a maltraité mon père ( brusqueries, il lui hurlait dessus, était grossier etc etc ). Je suis donc allé à la gendarmerie une première fois faire une main courante, et là dernièrement ou j'ai demandé à être entendu en tant que témoin (environ 3h d'audition) pour signaler ces faits et gestes.
Dans un même temps la Société Adhap nous a "dénoncé" aux gestionnaires de cas Maïa du conseil général. Cette structure décide de la mise en EHPAD des gens.
Or mon souhait était de garder les parents chez moi, j'ai 53 ans et nous ne sommes jamais quitté. C'était également leur souhait.
Un soir après une intervention un employé d'Adhap a laissé le lit médicalisé de mon père au plus haut sans avoir mis les barrières latérales. Mon père est donc tombé. J'ai téléphoné aux pompiers pour qu'il passe une radio des côtes. Heureusement il n'avait rien. Une de mes soeurs a appelé l'hôpital pour avoir des nouvelles et une personne lui dit qu'ils allaient le mettre en gérontologie. Ma mère n'étant pas au courant appelle à son tour l'hôpital pour demander des explications et là il lui est répondu "qui vous a dit ça ? Vous n'étiez sensé pas être au courant"... Bref je me hâte d'aller à l'hôpital et là le Docteur me dit ne vous inquiétez pas, je suis pour le maintien au domicile des patients, je fais le bon de transport et votre Papa sera chez vous vers 14h.
Quelques jours passent et le Docteur traitant appelle ma mère un vendredi soir pour lui dire qu'une place se libère en gérontologie d'ici deux trois jours. Dans un même temps il fait une ordonnance destinée à la SSIAD pour la prise en charge de mon père, qu'il remet au cabinet d'infirmières libérales.
Ma mère contacte donc la SSIAD qui ne veut prendre en charge mon père. Le samedi matin un Docteur de l'hôpital appelle ma mère pour lui dire qu'une ambulance va venir chercher son mari dans la matinée. Nous avons refusé. Le lundi matin LNA HAD contacte ma mère, à la demande du Docteur traitant et mon père est donc pris en charge par L'HAD depuis une quinzaine de jours.
Entre temps la Société Adhap nous faisait savoir qu'elle stoppait les interventions. J'ai du reprendre une autre société car les gestionnaires de cas Maïa m'avait menacé de demander au Procureur de la République la mise en Ephad de mes parents s'il venait à constater qu'ils n'avaient plus de soins ou si leurs protections étaient souillées. En effet je fais tout pour mes parents mais jamais je ne pourrai leur faire la toilette intime.
Puis peu de temps après comme par hasard c'est le cabinet d'infirmières libérales qui nous fait par le l'arrêt des soins... Nous avons dû trouver une autre infirmière en catastrophe.
Bref tout ce "panier de crabes" est de mèche, à notre insu.
Et cerise sur le gâteau, une auxiliaire de vie ( Vitalliance nouvelle société pour la toilette) qui intervenait pour ma mère lui dit "la personne d'HAD vous a t'elle parlé ?"
Ma mère lui répond par la négative, et là elle lui apprend qu'HAD à prévu d'endormir mon père, que ça prendrait peu de temps.... Ils voulaient en effet le mettre sous morphine et midazolam en vue d'une sédation profonde avec piqûre et pompe électrique... Donc nous interdisions à HAD à chacune de leur visite de sédater mon père. Sauf que le 03 avril 2020 j'ai dû m'absenter une heure et à mon retour l'HAD partait, mais bizarrement pour la première fois il y avait sur les deux véhicules un véhicule noir garé au loin, au lieu des véhicules blancs floques aux couleurs d'HAD. Et re-bizarement, aussitôt après, l'état de santé de mon père se dégradait. Les pompiers ont constaté une tension à 5/3, une accélération des battements du coeur, symptômes qui sont étrangement les effets secondaires du midazolam. Le Docteur traitant avait ausculté mon père la veille, la tension était 11/6.
Voilà le combat que ma mère et moi avons dû mener ces derniers mois.
J'ai donc contacté la Gendarmerie le samedi 04 avril après midi en apportant la preuve de mes dires, et le dimanche 5 à midi la Gendarmerie m'appelait pour me dire que le Parquet, le Procureur demandait une autopsie, que Papa allait être transféré à l'institut médico-légal de Tours pour y être autopsié le mercredi.
Ensuite ma mère et moi avons longuement été auditionnés par la Gendarmerie, une perquisition a eu lieu, des objets mis sous scellés... Ce depuis 6 mois et plus rien, pas de nouvelles, Le Procureur a t-il donné suite, classé l'affaire ?
Toujours est-il que le 03 avril HAD est venu à un horaire inhabituel, elles sont restées très peu de temps contrairement à d'habitude, la dame avec qui j'ai pu parlé à mon retour m'a dit qu'elles ne l'avaient pas changé, que ce serait fait le lendemain sauf qu'à minuit Papa décédait. Adhap n'avait pas remarqué que mon père avait un escarre au pied car si sur le cahier de transmission ils notaient toilette complète faite, ils ne lui retiraient pas les chaussettes. A la demande de la Gendarmerie j'ai enregistré quelques moments de "maltraitance", pareil à ce jour rien est fait la personne exerce toujours... Le Docteur traitant malgré un taux de globules blancs élevés sur environ 4 mois n'a strictement donné aucun antibiotique, par contre il a su envoyer un recommandé à ma mère lui disant qu'il ne viendrait plus pour le renouvellement de son traitement et ce sans délai. A une de ses dernières visites, il a demandé à ma mère si la maison était à eux. En quoi cela regarde le monde médical ? Les infirmières idem nous ont laissé tomber au même moment qu'Adhap, sachant qu'ils avaient demandé l'intervention des Maiä. Un certain Mr N.... des Maiä m'a ouvertement dit que s'il venait à être audité, que vu le métier qu'il exerçait, je n'aurai pas gain de cause. Et suite au décès de Papa il m'a appelé pour me dire :"alors soulagé?", j'ai raccroché. Auparavant c'était la pression de sa part me disant que lorsqu'il intervenait, il y avait trois solutions possibles, soit la personne est placé en Ephad, soit la personne déménage mais il sera tracé à vie par le Conseil Général, ou soit la personne décède...
Le soir ou HAD est passé de bonne heure, Papa a présenté tous les symptômes du fichu Midazolam. J'ai pris en photo le cahier HAD avec la posologie de Midazolam qu'ils avaient prévus lui injecter. Pourquoi vouloir le sédater sans nous en avoir averti ??? Pourquoi l'enquête "piétine"? Pourquoi je n'ai pas le droit d'avoir copie de l'autopsie? Pourquoi ne me dit-on pas de quoi Papa est parti ? Pourquoi à la mise en bière à l'institut médico-légal de Tours, l'accès m'a été refusé alors que je voulais lui mettre sa casquette et lui dire un dernier au revoir ? Raison du covid ? Dans la pièce il n'y aurait eu que mon père décédé et moi même... Aujourd'hui ma mère et moi, on se pose beaucoup de questions à tel point qu'on se demande si mon père était vraiment dans le cercueil ? Pourquoi à la mise en terre près d'Amiens dans la Somme après la cérémonie, le Monsieur des Pompes Funèbres m'a remis un sac contenant les affaires de Papa, qua j'avais remis à la chambre mortuaire de Vendôme. Ils n'ont même pas pris la peine de l'habiller, ce qui me semble scandaleux. Personne ne me croit, on me dit simplement de rester à ma place ! Pourquoi le Procureur a t-il donné son accord le lendemain du décès ? Y a t-il d'autres familles dans le même cas dans ce département ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi...
Et à ce jour six mois après Papa, cela recommence avec ma mère, souci avec Vitalliance et à nouveau menace de la visite des Maiä.
Voilà, j'espère avoir cette fois-ci enfoncé la bonne porte.
Pardonnez-moi d'avoir été aussi long mais c'est une situation tragique, je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire.
Bien cordialement,
A. R.....

Auteur: Alain Rigaud

Lettre pour Élise Lucet. Lettre 3951.

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