Lettre pour Élise Lucet

Lettre ouverte de Daniel Kieffer à Élise Lucet
“Abus organisé sur personne agé”

lundi 30 septembre 2019,

Bonjour Élise Lucet,

Pour résumé la situation, voici le courrier au juge de tutelles de mon oncle/ 79 ans, ancien combattant 42 ans de cotisation


Hanzo André
5, place Méjane
06560 Valbonne
N°R.G : 19/A/00311

Tribunal d'instance Nogent-sur-Marne 94130
Service protection des majeurs
19 rue Charles VII
94735 NOGENT SUR MARNE CEDEX


Lettre recommandée avec accusé de réception


Monsieur le Juge des tutelles,
Depuis 2 semaines, j’apprends par la gardienne de l’immeuble de Nogent que le Juge des tutelles s’oppose à ce que je donne congé de mon appartement. Lorsque je passe au supermarché, je constate que je ne peux plus payer, que je ne peux plus retirer d’argent au bureau de poste alors que je n’ai eu aucune information par courrier de la part du mandataire judiciaire.

Je vous demande d’être informé de façon compréhensible sur :
- Pourquoi a-t ‘on désigné un mandataire extérieur en date du 05 août 2019 alors que ma famille s’est manifesté le 30 juillet 2019 pour m’assister et être désigné comme tuteur? Pourquoi ne pas prendre en compte mon désaccord à être représenté par une personne extérieur à ma famille ?
- Pourquoi le mandataire désigné s’opposait ’il à ma sortie de l’hôpital Joffre à Draveil malgré mon souhait de sortir et rejoindre ma famille? D'ailleurs, la Directrice de l’hôpital ainsi que le médecin se sont excusé de la situation que l’on m’a fait vivre. Sans le soutien de mon neveu, il est certain que je ne serais jamais sortie de l’hospice de l’assistance public.
- Pourquoi je n’ai aucune nouvelle suite aux différentes demandes que j’ai écrite en date du 29 août et du 16 sept 2019 ? Une mainlevée est-elle envisagée ?
- Pourquoi ne pas transférer mon dossier dans les Alpes-Maritimes puisque mon projet avec le CCAS de Nogent sur Marne était de me rapprocher de ma famille dès le mois de mai 2019 ?

J’ai le droit de faire mes choix sur la façon dont je veux vivre et participer à la vie en société. J’ai le droit de choisir où je veux vivre et entre l’hospice, vivre seul ou la famille mon choix est bien de rejoindre ma famille. Rien ne s’oppose à ce que je sois hébergé dans ma famille, je vous demande de prendre en compte l’aide que ma famille m’apporte aujourd’hui et de contribuer à faciliter ce passage pour mon bien.

Il est raisonnable de ma part de ne plus vouloir faire une dépense supplémentaire pour payer un logement à Nogent sur Marne dont je ne veux plus, je n’ai pas d’intérêt non plus de garder mes meubles. Mes affaires importantes sont avec moi et ils n’ont pas besoin de protection. Je vis et habite avec ma famille depuis le 1er septembre 2019 à Valbonne 06560 et je n’ai pas besoin de garder d’affaires personnelles à Nogent sur Marne puisque je n’ai aucun intérêt d’y retourner.
Il est bien évident qu’avant de prendre ma décision de rejoindre ma famille, j’ai eu accès aux informations adaptée à ma problématique globale et qu’avant de prendre cette décision, j’ai bien pris le temps pour prendre ma décision. J’ai bien compris le fonctionnement de la mesure de protection et ses conséquences. J’ai le droit de dire ce que je souhaite pour ma vie et mon projet individuel de vie est de vivre auprès de ma famille jusqu’au moment où un appartement autonomie se libère à Cagne sur mer, Antibes ou Vallauris.

Durant les 6 mois avant mon hospitalisation, mes démarches auprès du CCAS de Nogent sur Marne avait pour but de rechercher de l’aide dans mon quotidien. Je souhaitais obtenir de l’aide au ménage, course ménagère, faire des démarches pour adapter mon logement à ma situation physique,… La seule action concrète a été de me mettre sous une mesure de tutelle, de me faire faire des tests psychiatriques et psychologiques alors que mon problème se concentrait sur ma perte d’équilibre physique lié à mes troubles de l’oreille interne. Durant ces 6 mois, l’assistante sociale n’a eu de cesse de me faire faire des allers-retours pour des papiers manquants, par contre on m’a laissé seul sans aucune aide pour palier à mes difficultés de gestion de mon quotidien, je me suis affaibli un peu plus jour après jour accumulant chute et perte de confiance en moi.

Aujourd’hui, je suis enfin aidé non seulement dans mon quotidien mais également au niveau morale, médical et physique. Un diagnostic de mes troubles de l’équilibre a enfin donné lieu à une prise en charge au travers des séances de kiné pour soulager mes troubles de l’oreille interne et elles portent leurs fruits. Depuis 3 semaines je redécouvre enfin les joies du plein air, de la marche, des bains de mer et sortie en famille. Ma famille est très présente pour m’accompagner aux différents RDV liée à ma prise en charge médicale, je retrouve enfin une vie digne et équilibré. Je vous demande de bien vouloir reconsidérer la mesure actuelle et je demande soit la mainlevée ou qu’elle soit adapter à mon projet de vie en accordant la tutelle à mon neveu. Actuellement, je ressens réellement un sentiment d’injustice à cause de cette mesure de protection alors qu’elle a pour but de me soulager, de me sécuriser en toute quiétude.

J’ai bien conscience que la mesure dont je fais l’objet a pour but de protéger mes biens dans mon l’intérêt mais aujourd’hui, je n’ai plus besoin ni du logement à Nogent sur Marne ni de mes meubles puisque dans les appartements autonomies sont déjà meublé et en attendant, je réside chez mon neveu. Les effets personnels dont je tiens sont déjà à ma nouvelle adresse. Concernant l’aspect financier, mes comptes bancaires, livrets d’épargne sont consigné par vos services et je n’y ai plus accès. Je regrette cette situation et vous confirme que ne suis pas d’accord, il est de ma liberté de répondre à mes besoins et envies auquel j’ai droit, mais, aujourd’hui, force et de constater que l’on m’a retiré le droit de jouir de mes propres ressources financières.

Je ressens concrètement cette mesure de protection comme un poids me dépossédant de mes libertés individuelles et vous demande de me traiter de façon juste, digne et intègre. J’ai droit à une vie privée, je n’ai commis aucun délit et revendique le droit à ma dignité perdu. Les actes entrepris par cette mesure de protection ont eu pour conséquences de diminuer mon espace d’autonomie déjà bien fragilisé. Si ma famille ne serait pas intervenue, aujourd’hui, je serais sans aide extérieur, sans visite. Au cas où je serais rentrée à Nogent sur Marne, qui m’aurait accompagné dans ma vie quotidienne, jour après jour ?

Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie de croire Monsieur à mes sentiments les plus respectueux.
Pour faire valoir ce que de droit.

Auteur: Daniel Kieffer

Lettre pour Élise Lucet. Lettre 3725.

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