Lettre pour Franz-Olivier Giesbert

Lettre ouverte de françoise lefebvre à Franz-Olivier Giesbert
“Prise de conscience apres apres 45 ans”

lundi 5 mars 2018,

Bonjour Franz-Olivier Giesbert,
j'ai lu sur un match que l'on m'avait prêté votre histoire avec la chèvre et son chevreau dont vous étiez devenu l'ami à l'âge de 7 ANS. depuis quelques temps je vois des images insoutenables sur l'élevage intensif des porcs. je ne veux plus en manger et j'ai entendu parler de L214. il y a une histoire que j'avais enfouie pendant 45 ans sans jamais y repenser qui m'est revenue comme une gifle : mon père qui avait repris l'atelier de mécanique de son père mais qui aurait rêvé en fait d'élever des bêtes, m'annonce, à l'âge de 65 ans ( j'en avais 24 c'était dans les années 70) m'anonce qu'il va en Dordogne voir l'élevage de veaux de mon cousin.
En revenant je lui demande si il a pu carresser les petits veaux.
Il me raconte que non, car ils sont dans le noir jour et nuit pour que la viande soit plus blanche. je le vois près de pleurer : il me dit : tu te rends compte il envoie des bêtes aveugles à l'abattoir... moi, la baby boomeuse indifférente, toute préoccupée de ma beauté, je n'ai pas compris sa détresse et que ce cousin avait détruit son rêve d'élevage sensible d'animaux. aujourd'hui je regrette et je vais me rattraper même si cela est un peu tard ( 45 ans plus tard ) je vais adhérer à L 214.
je commence à parler autour de moi de cette abomination envers les bêtes d'élevage
mais je reste atterrée devant l'indifférence des humains qui adorent leurs chiens mais qui
ne veulent pas entendre que les cochons sont aussi intelligents et propres que leurs chiens, qui ne veulent pas entendre que les veaux sont des bébés qu'on arrache à leur
mère et qui pleurent quand ils arrivent à l'abattoir.
mon père, de l'au-dela peut-être, me ramène à la raison.
votre histoire m'a interpellée et à 69 ans, il est un peu tard mais pourquoi pas, je ferai ce que je peux pour faire entendre raison autour de moi.
le cochon quand on voit que les truies sont couchées toute leur vie entre 2 rangées de barreaux sans pouvoir se lever ou se retourner, ce qu'on fait aux porcelets trop nombreux
pour qu'ils ne se blessent pas entre eux ( coupe des dents à la pince coupante, castration des mâles, coupe des queues ) c'est à pleurer.ils sont aussi intelligents que les chiens ! quand les super marchés ont commencé à obliger les eleveurs à produire plus, appauvri les terres pour faire pousser du fourrage pour les nourrir toujours plus, on, sortait de la guerre.
après avoir pris conscience des horreurs des camps d'extermination pour humains,
on fait pendant 60 ans des Tréblinka pour les animaux.
pauvre papa qui ne mangeait de la viande qu'après avoir vu l'élevage, pauvre moi qui aie
osé acheter la moindre chose dans les hypermarchés
merci de m'avoir ouvert les yeux
Françoise lefebvre

Auteur: françoise lefebvre

Lettre pour Franz-Olivier Giesbert. Lettre 97.

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