Lettre pour Philippe Torreton

Lettre ouverte de Daniel Adam à Philippe Torreton
“Le peuple président”

jeudi 16 avril 2015,

Bonjour Philippe,

A la lecture de ton dernier livre, j'ai été surpris de me relire, en un tout autre registre !
Heureusement, ma candidature à l'élection présidentielle a été déposée au Conseil constitutionnel, le 19 novembre 2014.
Cette candidature est citoyenne, hors de tout conseil d'un parti politique. Dans une société qui nous est imposée comme l'air que nous respirons, nous nous heurtons quotidiennement au dilemme politique et écologique. Bien que chacun soit porteur de sa propre loi, nous « vivons ensemble », sans distinction d'origine, de croyance, de sensibilité politique ou de couleur de peau. Certains se réclament de la droite, du FN, d'autres du PS ou d'une gauche éclatée, ou encore de rien du tout. Égale en droits et en dignité, la raison nous commande la fraternité.

L'idéologie dominante prône sa propre sauvegarde. Elle permet au credo technocratique de perdurer, en s'appuyant sur un dogme pour lequel les inégalités sociales sont génératrices de progrès !. Le discours politique est donc devenu essentiellement technique, justifiant de juteuses carrières. Or, l'exigence économique a des raisons que la morale déplore. La logique financière n'est rien d'autre qu'un monde glacé où les lois du marché font figure de destin. Jeunes, vieux, salariés, artisans, paysans ou commerçants , nous ne sommes que des marchandises. Les procédures se substituent aux relations humaines, pour nous mettre en concurrence, les uns contre les autres. Reviens Coluche ! 30 ans après, la faim et le froid sont toujours aussi présents que les enfoirés.

Adopter une interprétation univoque relève d'un totalitarisme de la pensée. La prédiction créatrice, que ce soit sur une dette obligatoire ou l'immigration invasive, engendre toujours sa propre réalité ! Rien ne serait pire que de faire voter les Français contre d'autres Français. Il suffit de se souvenir de Vichy ou de l' Algérie française. Faut-il critiquer le vote FN, au risque de banaliser ses idées factieuses (et celles des sarkoboys) ? Citoyen, je me dois de le comprendre dans son contexte, tant social qu' historique et politique.

Dans notre démocratie parlementaire, le référendum est exceptionnel. Son résultat devrait donc être irrévocable. Le projet de traité constitutionnel européen a été rejeté en 2005. Afin de contourner le vote du peuple, SARKOSY a convoqué les deux assemblées à Rambouillet pour l'adopter sous un autre nom. Ce déni de démocratie n'a pu être commis qu'avec l'appui des Hollandais qui s'étaient hypocritement abstenus ! La nomination du défenseur des droits, TOUBON (UMP-ENA), par HOLLANDE (PS-ENA) confirme cette collusion naturelle d'une élite parasite. Elle se vérifie également au niveau de la commission européenne. De quoi être dégoûté de voter pour cette communauté européenne qui pérennise une putréfaction socio-économique, se nourrissant exclusivement d'exclusions sociales.

Sans définir une autre façon de « vivre ensemble » par une sixième constitution, nous serons toujours les dindons de cette farce, pour laquelle une élection n'est qu'un « piège à cons » !

Quand les zombies gouvernent, les gens de peu (et de bien) sont exclus des centres de décision. Aussi, place au peuple et à une assemblée constituante, contre les magouilles et les intérêts particuliers ! Dehors les politicards ! Dehors les conseillers inutiles de l'Élysée et de Matignon ! Vive le associations citoyennes.

Comme l'abbé Joseph WRESINSKI, fondateur d'ATD Quart Monde, je ne peux me satisfaire d'une gestion de la misère. Comment peut-on vivre du désespoir d'une juste justice ? Indigné, et militant pour des droits de l'homme effectifs depuis 1970, me voici naturellement candidat à l'élection présidentielle.

Un seul mandat pour en finir avec cette monarchie républicaine et l'obsolescence du Sénat.

Et des propositions pratiques pour un bol d'air frais, tout de suite.

« Une fois c'est la gauche qui gagne les élections, une fois c'est la droite, mais c'est jamais la France .» Coluche, conférence au siège du Grand Orient de France, le 27 février 1986.

Auteur: Daniel Adam

Lettre pour Philippe Torreton. Lettre 28.

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