Lettre pour Élise Lucet

Lettre ouverte de papies et mamies chagrin à Élise Lucet
“Egalite HOMME FEMME et justice familiale”

jeudi 17 mai 2018,

Bonjour Élise Lucet,

Les Mamies & Papis Chagrin constituent un collectif de grands parents, de parents mais aussi de compagnes de ceux qui divorcent ou se séparent. Nous tous, sommes, à notre corps défendant, impliqués dans un processus judicaire long, pénible, coûteux et destructeur pour nos enfants qui se séparent, mais aussi pour toute la famille.

Nous voyons la souffrance de nos petits-enfants face aux divergences de leurs parents sur leur lieu de résidence, sans pouvoir y remédier. Cette souffrance prend naissance également dans une procédure judiciaire inadaptée aujourd’hui et une loi qui ne les protège pas suffisamment de l’arbitraire d’un système social et judiciaire.

Les nombreux témoignages requis dans cette procédure pour éclairer la situation familiale de séparation nous interpellent. Les témoignages familiaux, au plus près des faits, sont rarement pris en compte au nom d’une possible partialité. Pour autant, sont produits de faux témoignages dans les débats dont les auteurs ne sont jamais inquiétés.

En cas de désaccord des parents, le juge décide seul et au vu d’un dossier écrit par l’avocat de chaque partie, du partage du temps de l’enfant entre ses 2 parents. Il peut parfois compléter le dossier d’une expertise consistant à auditionner chaque parent une à deux heures maximum ou ordonner une enquête sociale. L’enfant peut se retrouver privé d’un de ses parents dès le début de la procédure, en attente des expertises, ce qui peut durer 2 ans et plus jusqu’au jugement définitif.

L’avis de l’enfant peut être demandé s’il a l’âge requis. Nous sommes réservés néanmoins quand à la capacité de l’enfant, souvent malléable du fait de son jeune âge, à objectiver sa situation. Quand l’enfant vit quotidiennement le dénigrement ou perçoit le ressentiment du parent vis-à-vis de son autre parent, n’aura-t-il pas tendance à protéger le parent avec lequel il vit, relayer ses dires et voir même rejeter l’autre parent. Il perçoit la souffrance de la séparation, quel qu’en soit le motif, il peut même s’en sentir responsable. L’aliénation parentale dont il peut être victime, engendre de nombreux biais cognitifs et troubles émotionnels chez l’enfant, tout comme le conflit de loyauté dans lequel il est placé.

La séparation, l’abandon parfois, d’un de ses parents s’effectue pendant sa période de construction, la plus importante pour son développement futur. Elle s’associe de plus avec la perte de relations avec la moitié de sa famille, car comment voir ses grands-parents et ses cousins-cousines quand votre propre père, (c‘est le plus souvent le papa) vous accueille un week-end sur deux. Tout ceci le prive hélas d’une grande partie de son insouciance d’enfant, nécessaire à son bon développement et sa construction équilibrée.

Nous, Mamies & Papis Chagrin, soutenons que la résidence alternée doit être accordée de fait des lorsque l’un des 2 parents la réclame, dans l’intérêt des enfants, exception faite, dans les cas de défaillance éducative grave et sérieuse ou de violence constatée chez l’un ou l’autre des parents par la justice et non par les dires, non vérifiés de l’un ou l’autre, utilisés de manière fallacieuse pour obtenir la résidence exclusive de l’enfant. Ces arguments « de violence » en lieu et place des désaccords, sont souvent utilisés par des avocats peu enclins à mettre en évidence la véracité des faits. Ils traduisent une rhétorique bien « huilée » à l’égard des juges uniquement pour faire « gagner leur client » sans se soucier, hélas !, de l’intérêt supérieur des enfants.

La résidence alternée est indispensable pour maintenir les liens de l'enfant avec chacun de ses parents dans la complémentarité des apports affectifs, éducatifs, matériels, mais aussi avec chacune de ses familles maternelles et paternelles (grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines ...) Il ne doit pas être nécessaire de recourir à la justice pour le priver d’un de ses parents (sauf exception). Au contraire, c’est à la loi d’assurer ce droit de l’enfant afin de préserver ses origines, son histoire, ses racines, ses références, des souvenirs et des repères pour une construction plus riche et plus équilibrée.

Nous, Mamies & Papis Chagrin, soutenons toutes les associations qui défendent l’intérêt des enfants en priorité, le droit à l'égalité parentale à travers la résidence alternée préférentielle, font des droits et devoirs de chaque parent vis à vis de leur enfant une indispensable obligation. Les enfants n’ont pas pour vocation de régler, ni subir les différends de leurs parents, mais d’être protégés du conflit qui a abouti à cette séparation.


Nous suggérons, comme lors de la transgression du code de la route, un stage à la coparentalité pour ceux qui refusent de respecter l’autre parent dans son rôle maternel ou paternel. Chacun serait ainsi confronté à ses droits et devoirs vis-à-vis de son (ses) enfant(s) L’acceptation de la réalité de la séparation serait facilitée, limitant les formes d’agressivité contre l’autre, préjudiciable au bon développement des enfants. C’est le conflit parental qui est à l’origine du mal être de l’enfant et non la séparation de ses parents.

Un recours à la médiation obligatoire pour les situations les plus difficiles serait un plus pour faciliter cette indispensable prise de conscience de chaque parent. Pourquoi ne pas imaginer une journée nationale de la co-parentalité pour amorcer une réflexion sur ce sujet « droits et devoirs vis-à-vis de ses enfants »

Nous comptons sur vos vous et vos équipes pour évoquer ce sujet qui est une ruine économique (entre 5000 à 25 OO0 euros pour frais d'avocats, huissiers, notaires, et frais de procédures), psychologiques (dépression, hospitalisation, suicides 1 300 par an ), sociale (perte d'emploi, de logement ..) sociétale (enfants en souffrance, drogues délinquance, dérives sectaires, embrigadement ..) pour tous ceux qui y sont confrontés dans l'indifférence générale.

Merci pour tous vos sujets traités qui ouvrent les consciences et permettent d'élaborer ensuite des solutions pour un mieux être collectif

Auteur: papies et mamies chagrin

Lettre pour Élise Lucet. Lettre 2838.

Un commentaire sur cette lettre à Élise Lucet
  1. j'adhère complétement étant dans ce cas de figure où mon fils demande la garde alternée et ne l'obtient pas car la mère ne veut pas!!!

    c'est un vrai problème de société vu le nombre grandissant de séparation, de divorce!

    pourquoi nos petits enfants ne pourraient-ils pas être éduqués à la fois par leur père et leur mère?? qui décide de cela? la mère car on applique encore la loi du ventre??!!

    combien d'enfants, de pères sacrifiés avant que cela ne bouge?

    Il y a 5 ans, par babouchka


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