Lettre pour Élise Lucet

Lettre ouverte de Pascal à Élise Lucet
“Chef d'entreprise véreux”

dimanche 18 février 2018,

Bonjour Élise Lucet,

Mon fils de 23 ans est commercial chez le constructeur de maisons BARRILEAU en région parisienne.
Début décembre, il a opté pour un salaire à la commission plus confortable, composé d'un fixe de 700 euros... après avoir conclu plusieurs ventes.
Le 8 décembre, il reçoit l'ordre contre toute attente, comme tout le personnel, de ne pas se rendre dans son agence, car l'activité est stoppée dans l'attente d'un rachat par un repreneur...
Quelques semaines plus tôt, le séminaire trimestriel avait pourtant permis de fêter des résultats magnifiques et ce n'est pas la maserati flambant neuve du patron qui a permis d'éveiller les soupçons d'une santé financière très défaillante...
A Noël, ludovic n'a donc perçu que 700 euros, ce dont il faut se réjouir compte tenu d'un arrêt d'activité total.
Je passe sous silence les appels incendiaires et bien compréhensibles des clients inquietsdont les acomptes ont été encaissés...
L'interdiction de se rendre à l'agence était d'ailleurs justifiée pour des raisons de securité en évitant d'exposer les personnels à la colère des clients.
Il faut noter l'honneteté intellectuelle d'un patron qui sait qu'il condamne un gosse à une grande précarité en acceptant son passage à la commission alors qu'il sait qu'il n'en versera pas.
D'autre part, la publicité faite autour du constructeur avec la fermeture des agences en décembre condamne les commerciaux de tout espoir de commissions.
Cette société est en redressement jusqu'en juin... M. BARRILEAU refuse les licenciements à l'amiable pour obliger les personnels à démissionner. Ils ne percoivent donc pas de chomage...
Tous les personnels avaient l'espoir que la liquidation allait être prononcée jeudi dernier, confirmée par un avocat que nous avons saisi.
Mais les relations de ce Monsieur lui ont permis de poursuivre la saignée financière de ses personnels, qui avec 700 euros mensuels, doivent absolument se sortir de ce piège. Ludovic ne peut plus payer son loyer et couvrir les frais de voitures liés à son activité professionnelle qui a repris fictivement en janvier.
C'est une situation infecte et je réprouve la complicité des personnes chargées du redressement.
Mon fils est dégouté d'autant que ce métier demande beaucoup d'heures de travail.
Nous n'avons aucun moyen de s'opposer à ce comportement.
Même les avocats sont dubitatifs et le coût de leur intervention n'est pas compatible avec les gains espérés..
Bref, ce gouvernement veut fliquer les chomeurs mais il devrait punir sévèrement ces sinistres personnages.
Merci de votre attention.
Bien à vous

Auteur: Pascal

Lettre pour Élise Lucet. Lettre 2516.

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