Lettre pour Élise Lucet

Lettre ouverte de marie-hélène à Élise Lucet
“Pays-Bas, Irlande, Allemagne: Havres de pollution?”

vendredi 12 janvier 2018,

Bonjour Élise Lucet,

Tous les élevages, depuis le 1er janvier 2014, doivent limiter la quantité de phosphore produite à 100 kg/ha SAU, le surplus doit être traité et exporté.
La règlementation environnementale n'aurait pas été appliquée dans les pays en titre.
Dans " l'autre pays du Fromage" où du soi-disant lait est fait à l'herbe en ne sortant les vaches au pâturage que une heure/jour, une gigantesque fraude due aux déjections animales existe depuis plusieurs années en production laitière entraînant une surfertilisation des terres.
La police environnementale dénombre 60% d'anomalies dont 30 à 40% de fraudes avérées (transports fictifs ou falsifiés, échantillons analysés enrichis en minéraux pour surestimer les sorties, surfaces déclarées supérieures à la réalité, le suivi GPS des transports est obligatoire: prétendu défectueux ou désactivé, documents comptables falsifiés, défaillance des systèmes de contrôle...). Lors d'un transport de déjections, par une structure complexe d'entreprises, une douzaine de personnes peut être impliquées.
Tous ces problèmes d'excédents structurels doivent être négociés, en mars-avril, au niveau européen pour obtenir une dérogation à la directive nitrates.
A l'intervention, les stocks de poudre de lait, 350 000 tonnes, sont équivalents à la production que les Pays-Bas ont réalisé en dépassement du plafond national de phosphates liés à l'élevage laitier. Ces stocks entraînent un effondrement des cours du lait payé aux producteurs français, alors qu'aux Pays-Bas il est payé 415.00 euros/1000 litres.
Un marché des droits à phosphates a été mis en place depuis le 1er janvier. La Rabobank va financer ces achats à des taux avantageux!
Mais "on marche sur la tête", jusqu'où ira la surfertilisation dans un pays où beaucoup de foncier se trouve en dessous du niveau de la mer?

Auteur: marie-hélène